COP30 à Belém : Humundi appelle à donner une voix aux invisibles de la crise climatique
À l’occasion de la COP30 qui se tient à Belém (Brésil) jusqu'au 22 novembre, Humundi lance un appel fort : il ne peut y avoir de justice climatique sans soutien des paysannes et paysans du Sud. L’organisation rappelle que ces derniers sont en première ligne face aux conséquences du dérèglement climatique, malgré leur très faible responsabilité.

Dans un monde où les 1 % les plus riches polluent davantage que la moitié la plus pauvre de l’humanité, Humundi dénonce une injustice profonde : les principaux responsables de la crise climatique ne sont pas ceux qui en paient le prix. Et les agricultures familiales, essentielles à la sécurité alimentaire mondiale, reçoivent moins de 0,5 % du financement climatique global.
María Villanueva, productrice de la communauté de Chinchaya en Bolivie, témoigne de cette lutte quotidienne pour s’adapter, résister et nourrir malgré tout :
« Avant, il faisait froid dans la communauté et nous avions de l’eau pour nos cultures. Aujourd’hui, avec la chaleur et la sécheresse, tout a changé.
Nous nous disputons pour l’eau, nous devons sortir arroser nos champs au milieu de la nuit pour ne pas perdre nos légumes. J’ai planté cette année du chou, des carottes, de la laitue et de la coriandre, mais comme il n’y a pas assez d’eau, seuls quelques-uns ont poussé. Le prix des semences augmente, et à cause du manque d’eau, beaucoup ne germent plus. »
Les pays les plus émetteurs, historiquement et actuellement, doivent assumer leur responsabilité et soutenir les populations les plus impactées. À la COP30, réparons l’injustice climatique en écoutant et en soutenant celles et ceux qui nourrissent le monde — celles et ceux qui, via l’agroécologie, ont des solutions concrètes pour s’adapter et pour diminuer les changements climatiques.
Des partenaires de Humundi présents à Bélem
Humundi soutient activement la participation de ses partenaires africains à la COP30 : l’Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en Afrique (AFSA) et le Conseil National d’Agriculture Biologique du Burkina Faso (CNABio).
Humundi peut faciliter un contact direct avec les représentant·es de ces organisations présents à Belém.
« Les paysannes et paysans sont frappés par l’injustice climatique, mais ils sont également au cœur de la solution. Ils doivent être pleinement inclus dans les négociations climatiques », déclare François Grenade, responsable du plaidoyer Humundi.
Humundi plaide pour une transition juste intégrant pleinement la transformation des systèmes alimentaires, un financement climatique équitable orienté vers les agricultures familiales et agroécologiques, une meilleure cohérence entre les conventions de Rio pour sortir des approches en silo, et une sortie programmée des énergies fossiles, indispensable à un avenir viable.
Contact presse : Nathalie PAQUET, attachée de presse - 0496 63 49 37

